L'édifice
Le plan : explications

La chapelle, de dimensions modestes, 17.20m sur 12.20m, adopte un plan très simple.
La nef, ouverte sur un bas-côté sud, en est séparée par quatre arcades reposant sur d'élégants piliers aux fines bases moulurées et ornés de chapiteaux feuillagés et variés d'un très beau travail.
Ce travail de sculpture peut aussi être admiré sur les consoles dans le chœur.
La sacristie a remplacé l'ancienne chapelle de la famille de Penmarc'h dont on aperçoit encore l'arcade de communication derrière la chaire à prêcher.
Ce qui attire particulièrement l'attention de ce monument c'est la disposition générale atypique. Le clocher étant placé dans l'axe de la nef, le grand portail jumelé a été décalé au sud. Son trumeau est aligné avec l'enfilade des quatre arcades intérieures.
Pour en savoir plus sur le choeur et la nef, vous pouvez consulter cette notice sur la base ArmmA (Armorial monumental du Moyen Âge) :
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La nef

Superbe chapiteau feuillagé

Console du XVè siècle

Le choeur
La façade occidentale et le clocher

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Les fins contreforts qui s'élèvent jusqu'au sommet de la paroi et les meurtrières de la tourelle du clocher ont pu faire comparer la chapelle, non sans pittoresque, à une forteresse "portant l'empreinte guerrière de l'ordre qui la fonda". Mais cette austérité est aussi contrebalancée par les formes raffinées de l'élégant portail géminé. Au Moyen Âge, l'effet devait être saisissant aux yeux des passants sur le grand chemin qui précéda l'actuelle route départementale.
Le clocher, placé au centre de cette façade, est contenu en quelque sorte dans un gros contrefort formant saillie à l'extérieur comme à l’intérieur. Un petit escalier tournant permet d'accéder à la plateforme dépourvue de balustrade. La flèche, peu élevée, est portée par huit piliers ornés de quelques moulures.
Au sud du clocher s'ouvre une grande arcade gothique, à plusieurs voussures. Dans le tympan de cette arcade, décorée de feuilles de choux contournées, on voit la scène du baptême de Notre-Seigneur par Saint-Jean. Ce tympan offre des similitudes avec une scène sculptée sur la basilique du Folgoët, celle de l'adoration des mages.
Entre les deux portes géminées au cintre contre-courbé et surbaissé, un bénitier s'abrite sous un dais élégamment fouillé. Il porte un Ecce Homo en Kersanton.
Pour en savoir plus sur le flanc ouest, vous pouvez consulter cette notice sur la base ArmmA (Armorial monumental du Moyen Âge) :
Le bénitier en Kersanton
Les écussons manquants



La scène du baptême
Le bénitier
La statue de Ecce Homo
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Dans les façades ouest et nord les visiteurs sont inévitablement intrigués par des cavités carrées évidées, toutes de même taille, au nombre de dix-sept. Il s’agit d’emplacements d'armoiries qui ont décoré les murs et les contreforts lors de la construction de la chapelle. Un procès-verbal tenu à l'issue d'une visite de l'Ordre en 1720 précisait : « Enfin, au-dessus de la grande porte de l'édifice apparaissait un groupe de pierre représentant Saint-Jean baptisant Notre-Seigneur et accompagné des écussons de l'Ordre de Malte ». Cette trace écrite est bien la preuve de l'existence de l'occupation de ces cavités par des blasons. Nous n'en saurons guère plus, hélas, car les révolutionnaires de 1790 les ont enlevés. Ils ont été retirés sans être nécessairement détruits. L'étang qui jouxtait la chapelle en 1790 les a peut-être recueillis. Un jour viendra ...
Emplacements vides des blasons
à l'extérieur
La façade Nord

La porte nord
On remarque sur cette façade austère et sombre une jolie porte dans le caractère de celle de l’ouest. Elle donnait accès à la chapelle du côté du placître.
L'édifice carré qui est occupé aujourd'hui par la sacristie a remplacé l'aile consacrée à l'origine à la chapelle de Penmarc’h. Cette modification date vraisemblablement du 18e siècle.

La façade Est

Blasons vus de l'extérieur. Il est urgent de restaurer ...
Si l'on veut jouir d'une belle vue sur l'ensemble de la chapelle il convient de s'en éloigner vers l’est, près de la petite maison qui participe au charme du lieu.
La dissymétrie observée sur la façade ouest se retrouve évidemment ici, accentuée par les lignes épurées des baies géminées.
On aperçoit, au sommet de ces fenêtres, les restes des vitraux d’origine, bien malmenés par des restaurations maladroites. Les travaux à venir vont redonner à ces baies la beauté qu'elles méritent.
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La façade est
La façade Sud

La chapelle côté sud et
la fontaine
Au vu des traces sur la maçonnerie, la façade sud a subi de nombreuses transformations au fil des siècles. Une porte a visiblement été bouchée. Elle permettait d'accéder à la sacristie qui se trouvait initialement sur cette façade.
Il en est de même d'une fenêtre qui éclairait le bas-côté sud, désormais occultée.
Près de l'angle proche de la route, on devine les traces de démolition d'un ancien bâtiment accolé à la chapelle. Il s'agissait de l'ancienne Commanderie mentionnée dans les archives de l’Ordre.
Pour en savoir plus sur la façade sud, vous pouvez consulter cette notice sur la base ArmmA (Armorial monumental du Moyen Âge) :